Attention à l’enfant qui compense : DYS, TDA/H, HPI… Ils ont besoin d’aide, même sans en parler
- Audrey Malaterre
- 10 sept.
- 2 min de lecture
Il réussit. Il ne se plaint pas. Il donne l’image parfaite de l’enfant autonome, discret, “facile”. Mais derrière cette façade se cache un combat invisible, silencieux, quotidien.
Ce qu’on appelle la compensation, c’est l’art de mobiliser ses forces, mémoire, volonté, intelligence, pour contourner un trouble non reconnu. Une stratégie brillante… mais profondément épuisante.
Qui sont ces enfants qui compensent ?
Ce sont souvent des enfants :
HPI (haut potentiel intellectuel), qui masquent leur trouble par leur rapidité de raisonnement
TDA/H, qui développent des stratégies pour cacher leur impulsivité ou leur inattention
Multi-DYS, qui apprennent à contourner leurs difficultés de lecture, d’écriture ou de coordination
Perfectionnistes, qui s’imposent des standards irréalistes pour ne pas “décevoir”
Ils mobilisent leurs ressources en silence, parfois dès la maternelle. Ils s’adaptent, s’ajustent, s’épuisent… sans jamais demander d’aide. Parce qu’ils ne savent pas qu’ils pourraient. Parce qu’ils ont peur d’être “différents”.
Les risques sont bien réels
Sous cette apparence de réussite se cachent :
Une fatigue mentale chronique, difficile à détecter
Une phobie scolaire qui peut surgir brutalement
Une estime de soi fragile, construite sur le doute et la peur de l’échec
Des troubles anxieux, des crises émotionnelles, un repli sur soi
Et pourtant, comme tout semble “aller bien”, on tarde à intervenir. On attend qu’ils échouent pour les aider. Mais ils n’ont pas besoin d’échouer pour qu’on les écoute.
Il est temps de changer de regard
Ces enfants ont besoin :
Qu’on reconnaisse leur effort invisible
Qu’on valorise leur singularité sans les sur-adapter
Qu’on leur offre un espace pour exprimer leurs émotions
Qu’on les accompagne avec douceur, sans attendre la chute
Ils ont besoin d’un adulte qui voit au-delà des apparences. D’un enseignant qui s’interroge. D’un parent qui ose poser des mots. D’un professionnel qui comprend les mécanismes de la compensation.
Ce message peut changer le destin d’un enfant
À lire, à partager, à faire circuler auprès des parents, enseignants, professionnels de l’enfance.
À garder comme un rappel : le silence d’un enfant n’est pas toujours synonyme de bien-être.
À écouter avec le cœur : ils ont besoin qu’on les entende… dès maintenant.



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